• Les galets implosent et se livrent, dans une grêle de mots nerveusement doux.

    Les faits se nouent et dénouent les gorges.


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  • Se reposer en soi, enfin... Etre un peu seule, sans mêler d'inconnus à soi.
    Attendre de nouveau parmi ceux qui courent, désemparée souriante et cynique.
    Entendre le tableau d'affichage bruisser comme une averse, déversant de nouvelles destinations.
    Courir sur les quais, sans personne à rattraper sauf l'ombre des moineaux sous les structures métalliques.

    Bonsoir, je suis revenue en moi.

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  • Après les désinhibitions nocturnes, les cris avinés laissent la place à l'assourdissant choeur des oiseaux solaires. Muets, vous regardez se dérouler l'éventail tragique des renoncements du petit matin. Vous croyez un peu à ce que vous appelez la "poésie" de ce moment; vous croyez à ses vertus. Assis, vous videz vos yeux dans les ors pâles des reflets levants; les mouettes et leurs cris roses arrachés tourbillent dans vos tympans. Un tunnel en perspective se fond en vous; vous y noyez vos désamours et déceptions. Tout revoir une dernière fois, d'un oeil blasé fatigué, pour en décoller doucement la peau trouble, et blesser une nouvelle membrane, encore fine, fragile et très transparente.


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  • Si l'ivresse fatiguée des équipées uniques
    Nous montre la vérité nocturne sous un nouveau faux-jour
    Nous transcende-t-elle dans la diurne conscience
    Avec se douce frénésie, digne des guerres celtiques
    Nous transporte-t-elle dans son château de fer,
    Une douloureuse garde au ciel ouvert?

    Si l'odeur de l'eau moisie à la frontière implacable
    Des narines tendues fendues d'avidité affleure
    Doit-on céder à la panique?
    Après la lucide course matinale
    Les veines battent fort, dans leur prison fémorale
    Et la respiration s'embue d'un sombre vin vert.

    Si je pense à cette vodka, servie un petit matin
    Dans la vague poussière lumineuse, vaine et fade
    D'un vieux troquet aux vitres sales
    Ecraserai-je sous le talon de mon moi souvenu
    Ce fin éclat de verre blanc qui me lance des oeillades brillantes à la porte?
    Les buissons bataillent et s'embrassent, observent ces retardataires qui s'enivrent avant le jour, crispés de dérisoires, tandis que la ville dort encore sous ses cendres.


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  • Réalité contaminée par les automatismes des rêves
    Moiteur des couleurs fades, qui collent aux paupières
    Marches rapides; obsession de l'enchaînement des pavés-pierres,
    Qui défilent fondus au sol, courent sans trêve.


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