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Par déviante le 7 Août 2006 à 22:32
Les galets implosent et se livrent, dans une grêle de mots nerveusement doux.
Les faits se nouent et dénouent les gorges.
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Par déviante le 2 Août 2006 à 11:11
Se reposer en soi, enfin... Etre un peu seule, sans mêler d'inconnus à soi.
Attendre de nouveau parmi ceux qui courent, désemparée souriante et cynique.
Entendre le tableau d'affichage bruisser comme une averse, déversant de nouvelles destinations.
Courir sur les quais, sans personne à rattraper sauf l'ombre des moineaux sous les structures métalliques.
Bonsoir, je suis revenue en moi.
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Par déviante le 1 Juillet 2006 à 13:07
Après les désinhibitions nocturnes, les cris avinés laissent la place à l'assourdissant choeur des oiseaux solaires. Muets, vous regardez se dérouler l'éventail tragique des renoncements du petit matin. Vous croyez un peu à ce que vous appelez la "poésie" de ce moment; vous croyez à ses vertus. Assis, vous videz vos yeux dans les ors pâles des reflets levants; les mouettes et leurs cris roses arrachés tourbillent dans vos tympans. Un tunnel en perspective se fond en vous; vous y noyez vos désamours et déceptions. Tout revoir une dernière fois, d'un oeil blasé fatigué, pour en décoller doucement la peau trouble, et blesser une nouvelle membrane, encore fine, fragile et très transparente.
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Par déviante le 23 Juin 2006 à 20:38
Si l'ivresse fatiguée des équipées uniques
Nous montre la vérité nocturne sous un nouveau faux-jour
Nous transcende-t-elle dans la diurne conscience
Avec se douce frénésie, digne des guerres celtiques
Nous transporte-t-elle dans son château de fer,
Une douloureuse garde au ciel ouvert?
Si l'odeur de l'eau moisie à la frontière implacable
Des narines tendues fendues d'avidité affleure
Doit-on céder à la panique?
Après la lucide course matinale
Les veines battent fort, dans leur prison fémorale
Et la respiration s'embue d'un sombre vin vert.
Si je pense à cette vodka, servie un petit matin
Dans la vague poussière lumineuse, vaine et fade
D'un vieux troquet aux vitres sales
Ecraserai-je sous le talon de mon moi souvenu
Ce fin éclat de verre blanc qui me lance des oeillades brillantes à la porte?
Les buissons bataillent et s'embrassent, observent ces retardataires qui s'enivrent avant le jour, crispés de dérisoires, tandis que la ville dort encore sous ses cendres.
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Par déviante le 17 Juin 2006 à 22:33
Réalité contaminée par les automatismes des rêves
Moiteur des couleurs fades, qui collent aux paupières
Marches rapides; obsession de l'enchaînement des pavés-pierres,
Qui défilent fondus au sol, courent sans trêve.
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