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Par déviante le 2 Avril 2006 à 14:46
je m'interroge sur la survivance des mythes. la métempsycose de ces schémas humains devenus antithétiquement immortels me fascine.
comment le regard compose le corps, comment l'altérité est évidente; comment les corps cherchent et se tendent à la lumière sale du regard de l'autre. s'enfermer à clef dans le corps d'un autre, dans l'espace temporel fugace d'un halètement du temps voilé, du battement blanc d'un cil. et de nouveau regarder les autres dans un corps autre, emprisonné derrière le manteau du vide. sentir derrière soi les organes qui roulent et battent, soulèvent la peau intérieure qui se retourne avec douleur.
j'avoue une légère envie de vomir. j'ai brûlé des photos; je ne veux pas de mémoire. demain est éphémère. demain est mort déjà. ce passé et ce futur même jetables me conviennent. pour une fois que quelque chose en moi est à l'image de la "société". problème amusant de la connaissance. l'innovation même doit être innée, sans comparaison avec le fardeau du passé.
trop de soleil; c'est lassant. je vais aller me faire un peu peur.
dormir; me réveiller demain
quelles conneries
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Par déviante le 30 Mars 2006 à 20:46ruptures; d'autres noeuds se font.
(la vie est une corde de chanvre animée, solide. elle s'accroche d'elle-même. elle blesse les mains; mais plus elle a servi, plus elle est souple et douce.)
le cours du temps a ses compensations.
je retrouve qui j'étais.
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Par déviante le 27 Mars 2006 à 22:32
tout ce que je peux encore vouloir
c'est être un enfant sans morale
ce n'est même plus possible
alors semblons.
à tracer des croix mouillées sur les ardoises, au petit matin...
faire une croix sur les pensées qui reviennent
marée vomissante, lourde, renversante
des morceaux d'épaves rouillées en travers de la gorge
l'orbe rouge passé des anciennes douleurs
avec la blessure présente, la cicatrice blanche qui se rouvre
(ce sont les pensées qui laissent les cicatrices les plus profondes
pas de jamais pas de toujours
noyez-vous pensez)
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Par déviante le 20 Mars 2006 à 20:38
Marcher là où l'on n'a jamais posé les pieds
Eaux sifflantes et murmurantes
Dansant royaume de flammes vertes
Champ de blé
Le sang le sang coule de tes pieds
Eponyme lenteur
Des trônes brisés:
Un tronçon de bois doré
Jaillit de l'air immobile
Il plante dans l'orbe de ton regard
Ses pointes tranchantes
Il chante la complainte
Du roi qui se meurt
Et le temps ne passe plus
Tu peux saisir à sa source
La corde de pierre qui sonne les heures
Mais les cloches sont muettes
Le temps le temps est mortet la lenteur du futur t'accable...
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Par déviante le 13 Mars 2006 à 22:26
vous allez dormir.
la tête sur l'oreiller, vous retournez le jour dans votre tête. les pensées roulent comme des galets. elles se frottent, se mélangent, crépitent et étincellent. toujours grises.
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