• je m'interroge sur la survivance des mythes. la métempsycose de ces schémas humains devenus antithétiquement immortels me fascine.

    comment le regard compose le corps, comment l'altérité est évidente; comment les corps cherchent et se tendent à la lumière sale du regard de l'autre. s'enfermer à clef dans le corps d'un autre, dans l'espace temporel fugace d'un halètement du temps voilé, du battement blanc d'un cil. et de nouveau regarder les autres dans un corps autre, emprisonné derrière le manteau du vide. sentir derrière soi les organes qui roulent et battent, soulèvent la peau intérieure qui se retourne avec douleur.

    j'avoue une légère envie de vomir. j'ai brûlé des photos; je ne veux pas de mémoire. demain est éphémère. demain est mort déjà. ce passé et ce futur même jetables me conviennent. pour une fois que quelque chose en moi est à l'image de la "société". problème amusant de la connaissance. l'innovation même doit être innée, sans comparaison avec le fardeau du passé.

    trop de soleil; c'est lassant. je vais aller me faire un peu peur.


    dormir; me réveiller demain

    quelles conneries


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  • ruptures; d'autres noeuds se font.

    (la vie est une corde de chanvre animée, solide. elle s'accroche d'elle-même. elle blesse les mains; mais plus elle a servi, plus elle est souple et douce.)

    le cours du temps a ses compensations.

    je retrouve qui j'étais.

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  •  tout ce que je peux encore vouloir
    c'est être un enfant sans morale

    ce n'est même plus possible
    alors semblons.

    à tracer des croix mouillées sur les ardoises, au petit matin...
    faire une croix sur les pensées qui reviennent
    marée vomissante, lourde, renversante

    des morceaux d'épaves rouillées en travers de la gorge
    l'orbe rouge passé des anciennes douleurs
    avec la blessure présente, la cicatrice blanche qui se rouvre

    (
    ce sont les pensées qui laissent les cicatrices les plus profondes
    pas de jamais pas de toujours
    noyez-vous pensez)


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  • Marcher là où l'on n'a jamais posé les pieds

    Eaux sifflantes et murmurantes
    Dansant royaume de flammes vertes
    Champ de blé
    Le sang le sang coule de tes pieds

    Eponyme lenteur
    Des trônes brisés:
    Un tronçon de bois doré
    Jaillit de l'air immobile

    Il plante dans l'orbe de ton regard
    Ses pointes tranchantes
    Il chante la complainte
    Du roi qui se meurt

    Et le temps ne passe plus
    Tu peux saisir à sa source
    La corde de pierre qui sonne les heures
    Mais les cloches sont muettes

    Le temps le temps est mort

    et la lenteur du futur t'accable...




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  • vous allez dormir.
    la tête sur l'oreiller, vous retournez le jour dans votre tête. les pensées roulent comme des galets. elles se frottent, se mélangent, crépitent et étincellent. toujours grises.


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