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Par déviante le 11 Février 2012 à 01:28
Avalées par l’oubli, les griffures des anciens présents,
Délavées, les rougeoyantes traces sur les peaux des amants ;
Comme une marine qui se déploie au fil du jour,
Le temps arrange ses couleurs nobles,
Et se drape doucement dans son habit lourd.Sans une parole il faut prendre en sa bouche les souvenirs,
La ronde noirceur de leur visage sans trouble,
Comme le matériau d’un froid festin
Baigné des claires teintes de la chair ;
Puis, se loger dans le lit de chevelure qu’ils ont sombrement tissé.Enfin au détour de la fenêtre attacher son regard,
Fidèle aux bleus qui se déroulent dans le soir ;
Aimer les heures bousculées et leurs moments raturés
Comme autant de poèmes épars ; se suspendre au tranchant de l’air,
Jeter sa personne dans le fond du ciel et dans ses mains sauvages.Nous étions des passants sans âme,
Parmi ces oiseaux attristés des hauteurs
Qui semblent oublier jusqu’à l’odeur pleine et sèche de l’air,
Et qui folâtrent sans désir sous les minces arcades
De leur rocailleuse cathédrale d’étherEt dans la végétation étrange de l’esprit,
De discrètes et grises ombelles
Brodent un vaste manteau d’écume
Pour quelques camélias nuageux
Qui seront jetés en offrande devant les pas mousseux du songeEt en son cœur, l’oeil ouvert, comme une terrible caverne
Abrite en son creux l’énigme dorée,
Qui dresse sa haute silhouette de présage
Loin, vers l’orée tremblante et fabuleuse, les insectes immobiles
Relaient sans voix le craquement des éphémèresAu milieu du sommeil, les mains qui tressent des larmes,
Comme une neige lentement fondue, un alibi des beautés altérées ;
Et pour habiter le fond du ciel et ses hautes herbes,
Une seule comète, qui n’en finit plus de dissiper sa lueur,
Et de déployer près de ma main sa droite fuite.Je ne cherche qu’à me nourrir
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Par déviante le 26 Août 2009 à 20:02
Pantalon cobalt -
Gueule sévère.
Jeune moustache noire -
Un air de fatigue.
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Par déviante le 26 Août 2009 à 19:53
Carrelage jaune -
Nid d'abeilles
Un tranchant de rouge -
Un nom: blanc de bruit
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Par déviante le 17 Novembre 2008 à 13:49
La pâte dans mes yeux qui n'aime pas les couleurs;
Les mains sont pleines de terre, de boue
Sans cesse; je les porte à mes yeux, je les referme,
Je les regarde: mains emplies de terre liquide
Les graviers griffent mes yeux,Et la pâte-boue mange les couleurs.
Ils ont enfanté d'un arbre, un véritable arbre, en ramassant des feuilles
Collées soigneusement par leurs mains légères et aimantes, brindilles, terre sèche
Leurs yeux noirs ont brillé et brillé de nouveau,
La tête toujours un peu baissée mais pas le regard
Et leur arbre existe, il prend pied, ses jointures s'harmonisent
Le dessin des branches gagne en souplesse
Ils ont fait un arbre aux yeux noirs qui brillent maintenant.
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Par déviante le 11 Novembre 2008 à 19:57
Galeries nocturnes, parcourues de vents ouatés
Par une anfractuosité j'ai aperçu
L'odeur de la mer une branche du cerisier
En fleurs mortes trop molles trop sucrées
Et le jaune qui coule comme
Il coulerait de la peinture des pistils
Pétales blancs aux pliures brunes
Innocentes pas vues il fait obscur
Les pas les pas qui grésillent
La main sur le mur et la pudeurEt puis la lanterne dorée, son reflet dans mon corps.
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