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Par déviante le 3 Septembre 2009 à 14:52
Contes disgracieux,
Epopées maladroites
Luisent en ma mémoire
D'un vieux vert passé -Batailles à reprendre,
Mélopées effacées -
Leur rythme heurté sourd
Traverse ma respiration
Une strie de nuages bleutée
Barre le front de la lumière
Et la ville, à cette heure-là
N'a plus rien à vous ouvrir.
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Par déviante le 26 Août 2009 à 19:59
Juste ces yeux un peu mouillés que l'on peut avoir
Au creux d'une rue
d'une oeuvre
d'un feu
Le corps qui bat sans prévenir
Une valse lente
Une valse de désir calme
Alors on glisse les pieds nus dans des chaussures
On valse sur place, les pieds qui chantent
Et tout s'échappe
comme l'averse qui s'arrête
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Par déviante le 5 Août 2006 à 15:54
3h12
De nouveau, les nuits nerveuses dans l'obscurité crue, passées à chercher le froid contre et sur soi. La fenêtre qui claque, éreintée, à chaque soubresaut sursaut de chaleur.
Observer intérieurement la course du sang et se recueillir, avant d'apposer à ses contorsions la station agressive-passive des objets extérieurs, intimes à eux-mêmes.
Contracter, exténuée exsangue, les muscles un à un; goûter ce contraire d'anciennes sensations trop familières.
A travers la fenêtre, les grillons embués vibrent de leur ré mi bémol, et se défont de l'engourdissement pluvieux. Le corps qui repousse et redoute ces odeurs complaisantes insidieuses qui l'assaillent. Le parfum fétiche les noie et les désarticule; rassurant mais diabolique, il décharge ses souvenirs.
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Par déviante le 18 Juin 2006 à 17:09
4h52
Des tigres de papier-chiffon rouge bataillent, légers, sur le corps déformé.
Une sauterelle est tapie, dans la fleur mangée d'une rose trémière.
C'est le calme avant le combat; c'est la contemplation avant la confrontation. Le soleil gronde, de l'autre côté des limbes; et ses salves étouffées parviennent, à travers le velours mité nocturne. Dans l'obscurité cramoisie, l'éther s'envole, des poupées aux yeux crevés chevauchent les mouettes. Les lys épanchés hocheront bientôt la tête, secouant un nuage.
La fenêtre sale palpite bruyamment, elle demande à être rouverte.
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Par déviante le 13 Mars 2006 à 22:12
2h54
Une coupe de poires
Surplombe l'hémicycle enversé
"Le noir c'est l'espoir"
Dit le penseur aux yeux crevés
Tombe sur nous
L'impur voile du matin
Je te briserai; tu tomberas à genoux
Je te connais; je t'ai façonné de mes propres mains.
Le poète aux tympans déchirés qui ne connaît plus la musique des mots pleure un peu; ce verdict lumineux le laisse à terre. Personne ne le relève. Et il reste, fond doucement sur les dalles, se fond dans le miel de la lumière.
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