• l'autre, l'ami/e, cela arrive...qu'un individu au coeur fou se détache de la masse appellée les autres, avec courage, pour tenter de nous parler...

    (j'avoue que j'avais perdu l'espoir d'une altérité reposante, après plusieurs vrais échanges avortés après quelques années. par reposante, j'entends: qui vit en soi, mais en existant elle-même. une douce confrontation, pleine, franche. le calme qui revient toujours.)

    l'autre, ou plus précisément son idée même, devient une épaule en soi-même, un bouclier contre la solitude même lorsqu'on est seul. mais il existe aussi en tant que personne réelle. il évolue, comporte des faiblesses. par contre, il entend lorsqu'on parle, plus ou moins bien, mais il ne répugne pas à entendre. il est la fenêtre par laquelle les regards s'échappent. il est le poing qui brise le miroir. il est celui qui nous montre un des chemins pour être humain. on peut le suivre; on peu l'aider à frayer son chemin; on peut construire son chemin à l'aide du sien; on peu décider de creuser une nouvelle voie.

    l'ami est l'instrument de vision de soi-même le plus précieux, après le miroir et le terrible couple papier-crayon. il est subjectif, et sa vision est une mise en abyme de celle des autres. (pour moi, la subjectivité de son jugement propre, mon jugement mien à moi sur moi, n'est pas pleinement subjectif.)

    mon autre, si elle veut bien, aujourd'hui, c'est celle que l'on appellera "Baptistine".

    on prend parfois beaucoup de temps à se rendre vraiment compte de l'identité de son autre. si vous l'avez trouvé, sachez ceci: qui veut voyager loin ménage sa monture.


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique