• Sur juin, un milieu de nuit

     


    Une fois.


    Allongés sous le pont, effrayés
    On regardait.
    Les flaques d'eau noire qui se fondaient un peu
    Dans la lumière des réverbères.

    Mollement acceptés par le sable bleu épais,
    On y creusait quelques semblants d'empreintes
    Qui avec hâte prenaient
    L'aspect de remous parmi d'autres remous
    Doux remous de sable
    Griffant les joues
    Remous remous
    Dans nos jambes ivres


    On attendait de prendre conscience
    Qu'on était seuls
    Et on avait peur


    L'air sentait le cigare à la framboise


  • Commentaires

    1
    dan
    Dimanche 20 Mai 2007 à 13:59
    poemes
    Mon dieu, je découvre ton blog et ça a l'air passionnant ! J'y retourne puis je reviens
    2
    Lundi 18 Juin 2007 à 14:14
    déviance
    troublants echos de griffants remous. j'aime...
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    3
    Samedi 18 Août 2007 à 10:38
    Je viens
    par un pur hasard de tomber dans ta potion magique de poêmes et j'ai beaucoup aimé, car les mots sont autant d'images qui nous sautent au visage et nous entraînent vers un lointain inconnu et frissonnant. Mes amitiés.
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