• nuit du 26 au 27 février

    5h55

    je me réveille un instant. saisir la nuit, hors de sa chrysalide, pas encore morte pourtant. les premiers instants de splendeur, beaux car ce sont les derniers sans doute.

    un scooter sur la route fend les cristaux d'air, de sa lame aiguë. il passe et repasse. combien de fois, je ne sais pas. mais il ponctue de son sifflement l'air immobile, qui attend le jour. surgit peu à peu de la pénombre sonore le grondement lent et paisible presque du camion-poubelle. il passe; on entend le choc du plastique sur les pavés; puis la route se rendort, la nuit se referme un peu. bientôt le soleil va se lever.

    je pense aux faces repues que je croiserai demain.


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